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Faire du vélo est un plaisir simple, accessible, et bon pour la santé. Pourtant, le cycliste reste un usager vulnérable, surtout en ville où la cohabitation avec les voitures est plus risquée. En 2024, 222 cyclistes ont perdu la vie sur les routes françaises, le plus souvent lors de collisions avec des véhicules.
Pour rouler en cycliste responsable, il est essentiel de prendre quelques précautions avant chaque sortie. ekstere vous livre cinq conseils pratiques pour préparer votre trajet et vérifier si votre vélo est en état de rouler.
1. Réglez votre vélo et adoptez une posture adaptée
Bien régler votre vélo constitue la première étape pour rouler confortablement. Une selle correctement ajustée réduit les douleurs, facilite un pédalage fluide et renforce votre stabilité sur la route.
- Hauteur de selle : placez la pédale en position basse (manivelle verticale), posez votre talon dessus, puis ajustez la selle pour que la jambe soit presque tendue, avec un léger pli au genou.
- Posture sur vélo de ville : gardez le dos droit, presque vertical. Les coudes doivent rester détendus et fléchis pour mieux absorber les chocs et réagir en cas d’urgence.
- Pression des pneus : respectez la pression indiquée sur le flanc. Un surgonflage réduit l’adhérence et augmente le risque d’éclatement ; un sous‑gonflage fatigue le pneu, accélère son usure et favorise les crevaisons.
- État des pneus : vérifiez l’absence de fissures et d’usure excessive de la bande de roulement.
2. Équipez-vous pour gagner en visibilité et en protection
La sécurité à vélo dépend aussi d’un équipement adapté. En cas de chute ou de faible visibilité, chaque accessoire compte.
- Casque homologué CE : un casque réduit d’environ 70 % le risque de traumatisme crânien. En plus de son homologation CE, de nombreux modèles haut de gamme intègrent le dispositif MIPS (Multi‑directional Impact Protection System), qui limite la transmission des forces rotatives au cerveau et aux cervicales lors d’un choc. Pour choisir le meilleur casque, reportez‑vous aux classements de Virginia Tech, reconnus pour leurs protocoles de test rigoureux et indépendants.
- Vêtements clairs ou réfléchissants : améliorent la visibilité en journée. Un gilet rétro‑réfléchissant est obligatoire hors agglomération, de nuit.
- Feux et catadioptres : feu blanc à l’avant, feu rouge à l’arrière obligatoires la nuit ou par faible visibilité. Catadioptres blanc avant, rouge arrière, orange sur roues et pédales.
- Sonnette : obligatoire, audible à 50 m.
- Écarteur de danger (optionnel) : bras équipé de réflecteurs pour inciter les automobilistes à laisser un espace sûr. Souvent plébiscité par les parents qui transportent leurs enfants à vélo et qui souhaitent assurer une visibilité et sécurité maximale
3. Anticipez la météo et préparez votre itinéraire
Les conditions météo influencent directement votre conduite. Avant chaque sortie, prenez quelques minutes pour consulter les prévisions et adapter votre équipement.
- Par temps de pluie, portez un coupe‑vent ou une tenue imperméable et freinez en douceur.
- Par temps froid ou venteux, prévoyez des gants et des lunettes.
- Par forte chaleur, hydratez‑vous régulièrement et protégez votre peau du soleil.
Planifiez votre itinéraire en privilégiant pistes cyclables, voies vertes et routes peu fréquentées. Utilisez une application GPS en mode vélo pour éviter les tronçons dangereux. En zones isolées, prévenez quelqu’un de votre parcours.
4. Tout fonctionne ? Faites le tour de votre vélo
Une vérification rapide de quelques minutes peut éviter bien des désagréments :
- Freins avant et arrière : testez leur réactivité. Chaque roue doit se bloquer net lorsque vous actionnez le levier. Venez rencontrer notre équipe de professionnels à Clamart.
- Feux et catadioptres : assurez‑vous que tous les feux fonctionnent et que les surfaces réfléchissantes sont propres.
- Chaîne et transmission : elles doivent être propres, bien tendues et correctement lubrifiées. Remplacez la chaîne si elle est trop allongée.
- Roues et rayons : faites tourner chaque roue. Aucune jante ne doit être voilée, aucun rayon cassé ou trop lâche.
- Points de serrage : vérifiez que selle, guidon, leviers de freins, pédales et accessoires soient bien serrés.
5. Roulez en pleine possession de vos moyens
Le meilleur vélo ne compensera jamais un cycliste inattentif. Avant de partir, posez‑vous cette question : suis‑je en état de rouler ?
- Fatigue, stress ou substances : ne roulez pas si vous êtes épuisé, tendu ou sous l’effet de l’alcool ou de médicaments.
- Taux légal d’alcoolémie : 0,5 g/L. Tout dépassement est passible d’une amende de 135 €.
- Réflexes et lucidité : indispensables pour anticiper les dangers.
Respectez le Code de la route
- Tenez votre droite, y compris sur les routes à faible trafic.
- Arrêtez‑vous aux feux rouges et panneaux STOP.
- Signalez vos changements de direction en tendant clairement le bras.
Restez concentré et prévisible
- Sans écouteurs, sans téléphone : gardez vos oreilles libres pour entendre ce qui vous entoure (klaxons, moteurs, autres cyclistes), sans oublier que vous profiterez plus de votre environnement ! C’est d’ailleurs une infraction au code de la route, dont l’article R412-6-1 prévoit une sanction de 135€ d'amende.
- Regardez loin devant pour anticiper obstacles et mouvements des usagers.
- Évitez les zigzags : roulez droit et laissez un espace de sécurité suffisant avec les voitures et les piétons.
6. Conclusion : mieux préparé, mieux protégé
La sécurité à vélo repose sur une série de gestes simples. Vérifier son vélo, porter l’équipement adapté, connaître son itinéraire, régler sa position, rouler lucide et concentré : ces précautions évitent la plupart des accidents.
Les dangers sont bien réels : voitures inattentives, chaussées glissantes, météo capricieuse, comportements imprudents. En 2023, selon l’ONISR, 87 % des accidents mortels impliquant un cycliste concernaient une automobile. Autrement dit, le danger principal vient souvent d’ailleurs. L’ignorer serait une erreur. Mieux vaut en être conscient pour mieux s’en prémunir.
Choisir la prudence ne retire rien au plaisir. Au contraire. On roule plus serein, plus confiant. On profite du trajet au lieu de le subir. Le vélo reste une liberté. À nous de la protéger.
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Photos d’illustration : Adobe Stock