Entretien du vélo : ce que vous devez savoir faire (2/3)

Nous poursuivons notre check list en 6 points sur ce qu’il faut savoir de l’entretien d’un vélo, en consacrant ce deuxième article à la transmission, aux pneus et à la surveillance des câbles et au serrage des visseries et des roues.

2. Entretenir et vérifier l’état de la transmission

Prenez un soin particulier à checker l’état de votre transmission. Il s’agit de l’ensemble des composants (pédalier, dérailleur(s), cassette et chaîne) qui assurent la motricité du vélo. Son efficacité et sa durée de vie dépendent de son entretien.

La fréquence :

A chaque nettoyage du vélo

Ce qu’il vous faut :

  • Un dégraissant bio pour la transmission (chaine, dérailleurs),
  • Un lubrifiant pour la chaîne (huile fine, ou ce que nous vous conseillons : Squirt, un lubrifiant à base de cire et d’eau 100% biodégradable),
  • Un pinceau à poils durs ou une vieille brosse à dent,
  • Un chiffon sec

Essuyez la chaîne à l’aide d’un chiffon sec et dégraissez-la.

Nettoyez ensuite la cassette (pignons) à l’aide du dégraissant et d’un pinceau à poils durs ou d’une vieille brosse à dent en retirant bien tous les résidus qui pourraient altérer le bon fonctionnement de la chaîne.

Nettoyez les galets du dérailleur arrière, à l’aide du dégraissant, d’un pinceau à poils durs ou d’une vieille brosse à dent et d’un chiffon sec, ainsi que le ressort de rappel qui permettent de conserver la tension de la chaîne quel que soit le pignon utilisé.

Assurez-vous que le dérailleur soit bien fixé au cadre (patte de dérailleur).

Si votre vélo dispose d’un dérailleur avant, le nettoyer à l’aide d’un peu de dégraissant et d’un chiffon sec en vous assurant qu’il soit bien fixé au cadre.

Une fois chaque composant de la transmission bien nettoyé, il est temps de lubrifier la chaîne, les galets du dérailleur arrière ainsi que les articulations des deux dérailleurs.

Faites tourner la transmission afin que le lubrifiant pénètre bien, puis à l’aide d’un chiffon sec, retirez tout excédent.

Au-delà de l’intérêt mécanique, une chaîne et une transmission bien entretenues vous apporteront un vrai confort d’usage.

Attention

Évitez la graisse pour lubrifier votre chaîne. En effet, celle-ci va conserver les résidus de poussière, de sable… et deviendra fortement abrasive, réduisant la durée de vie de la chaîne, mais aussi des pignons de la cassette et des plateaux du pédalier.

3. Vérifier l’usure et la pression des pneus

Il existe une multitude de tailles, de sections et de formes de pneus selon les vélos et leurs usages. Toutefois vous devez régulièrement contrôler si vos pneus ont perdu en pression. Si tel est le cas prenez le temps de regonfler.

La fréquence :

Toutes les deux semaines… avec un contrôle rapide avant chaque sortie.

Ce qu’il vous faut :

Une pompe à pied avec manomètre (soyez vigilant à la valve de votre chambre à air : il existe deux valves standards – Presta, plus longue et plus fine et Schrader, plus courte et plus large, comparable aux valves de voiture).

Pour vérifier la pression de vos pneus de manière précise, utilisez une pompe à pied équipée d’un manomètre (indication des mesures métriques Bar et PSI). Référez-vous aux informations données par les constructeurs. Elles sont généralement indiquées sur le flanc du pneu. Lors du gonflage, respectez bien les données sans les dépasser.

Prenez en compte les critères suivants pour déterminer la bonne pression, à l’intérieur de l’intervalle de pression indiquée par le constructeur :

  • Votre poids
  • Le chargement du vélo
  • Le type de terrain

Pour indication, quelques ordres de grandeur de pressions recommandées :

  • Les vélos de type route : 8 à 10 Bars (120 à 150 PSI)
  • Les vélos type urbain/trekking : 3,5 à 5,5 Bars (50 à 80 PSI)
  • Les vélos type VTT : 1,5 à 2 Bars (25 à 30 PSI)

La pression adéquate vous permet d’optimiser le rendement, le confort, la précision de pilotage et la durabilité de vos pneus.

Pensez aussi à surveiller l’usure de vos pneus. La plupart ne possèdent pas d’indicateur d’usure ; vous devez donc juger par vous-même de l’état d’usure de la bande de roulement (partie supérieure du pneu qui se trouve le plus en contact avec le sol) et opérez le changement de vos pneus s’ils sont usés… cela vous évitera d’être désagréablement surpris lors d’un freinage, particulièrement sur route humide.

4. Contrôler l’état des câbles et le serrage des visseries et des roues

Même si la tendance est à la disparition des câbles, soit parce que la technologie électrique se développe fortement, soit parce que les freins à disque hydraulique s’imposent de plus en plus comme un standard, il n’en reste pas moins vrai que de nombreux vélos sont encore équipés de câbles pour la gestion de la transmission et du freinage. Un contrôle visuel rapide permet de voir si un câble s’effiloche. Si tel est le cas, n’attendez pas pour le changer, c’est plus sûr !

La fréquence :

1 fois par mois… mais rien n’empêche que vous le fassiez plus régulièrement encore !

Ce qu’il vous faut :

  • Un petit tournevis cruciforme,
  • Un jeu de clés Allen (BTR ou à 6 pans)
  • Un jeu de clés plates ou à tube
  • Un lubrifiant/Graisse

Profitez-en également pour contrôler l’état des gaines (dans lesquelles passent les câbles) et assurez-vous qu’elles ne soient pas pliées ou tordues. Si tel est le cas, changez-les.

Enfin, après chaque nettoyage de votre vélo, pensez à mettre un peu de graisse sur le câble à l’entrée et à la sortie des gaines.

Le serrage des visseries de votre vélo doivent être contrôlées régulièrement :

  • Vis de l’expandeur de jeu de direction
  • Vis de la potence
  • Vis de la tige de selle
  • Vis des manettes de frein / de derailleurs (shifters)
  • Vis serre câble de dérailleur (avant et arrière)
  • Vis serre câble de frein
  • Vis étrier de frein à disque

Effectuer un contrôle méticuleux du serrage afin de vous assurer que la vis n’est pas desserrée. Ne serrez pas trop fort car vous pourriez endommager le filetage du pas de vis. Serrez au minimum et puis tournez d’un quart de tour.

Pour chaque composant les constructeurs définissent un couple de serrage (l’unité et le Newton Mètre – N.m.) très précis. Idéalement une clé dynamométrique est recommandée. Lors de votre révision, le professionnel du cycle effectuera ce contrôle.

Le serrage des roues

Contrôlez le serrage des blocages de roue (attaches rapides). Si le levier se ferme trop rapidement, la force de serrage est insuffisante. Vissez alors l’écrou qui se trouve de l’autre côté du levier tout en ouvrant et refermant ce dernier, jusqu’à sentir un début de résistance.

Si votre vélo n’est pas équipé d’attaches rapides, mais de simples écrous, à l’aide d’une clé plate ou à tube, vérifier le serrage de chaque côté de la roue.

Enfin sur certains vélos haut de gamme équipés de freins à disque le serrage se fait sur un axe dit traversant (Thru Axle). Le serrage se fait à l’aide d’une clé Allen (BTR, 6 pans).

Profitez-en pour faire tourner chacune des roues dans le vide afin de contrôler le centrage et si elles n’ont pas de voile c’est-à-dire une légère ondulation sur l’axe vertical de la jante. Si tel est le cas , le freinage pourrait en être altéré. N’hésitez pas alors à faire contrôler votre roue par un professionnel du cycle.


Les autres articles sur l’entretien du vélo :

Photos d’illustration :

  • Détail du Cannondale SuperSix EVO Hi-MOD Disc Dura-Ace Di2 2021
  • Merci à Jérémy, chef atelier chez Bike & Test